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Coober Pedy et le Breakaways Reserve


Les Breakaways, près de Coober Peddy (South Australia)
24-25 avril 2010

À peu près à mi-chemin entre Port Augusta (535 km) sur le bord de la mer au sud et Alice Springs au centre du pays (700 km) , Coober Pedy, 3500 habitants, est la capitale australienne, sinon mondiale, de l'opale. La découverte de cette pierre précieuse en 1915 a attiré des chercheurs du monde entier; on y dénombre plus de 40 nationalités. S'il arrive de temps à autre que quelqu'un fasse fortune, la plupart des mineurs creusent pendant des dizaines d'années pour un maigre profit. On compte plus de 250 000 puits de mine en ville et dans les alentours. On ne pourrait qualifier la ville de séduisante. On se croirait plutôt dans un autre monde, à tel point que la ville a servi de décor au tournage de plusieurs films de science-fiction.

Le nom de Coober Pedy vient d'une expression aborigène qui signifie «terrier de l'homme blanc», ce qui témoigne parfaitement de la réalité. En effet, la moitié de la population vit dans des habitations troglodytiques afin de se protéger de la rigueur du climat. En été, la température peut grimper jusqu'à 500C et en hiver les nuits sont terriblement froides. Dans les «dugouts» ou maisons souterraines, la température est constante à 250C , ce qui les rend très confortables. Ainsi, en ville, on voit souvent une façade seulement avec un abri d'auto rudimentaire et une porte incrustée dans la montagne. Sur le sommet des petites collines, seuls les tuyaux de ventilation, les antennes télé et les réservoirs d'eau témoignent de la présence d'une vie souterraine. Les habitants nous vantent les mérites de leur maison souterraine : fraîcheur à l'année, coût de construction moindre, absence de bruit et intimité. Il est aussi très facile d'agrandir sa demeure... en quelques heures seulement, une foreuse peut vous creuser une pièce et, par la même occasion, peut-être découvrir un filon d'opale qui vous rendra millionnaire ! Attention toutefois de ne pas se retrouver dans la chambre à coucher du voisin ! Le seul désavantage : aucune lumière naturelle, c'est l'obscurité totale à l'intérieur.

Ce sont les soldats qui, à la fin de la Première Guerre mondiale, ont émigré en masse à Coober Pedy en quête de fortune et qui étaient habitués à creuser des tranchées qui ont initié ce type d'habitation. La plupart du temps sans femme ni enfant, il était aussi plus pratique pour eux d'avoir une pièce attenante à leur mine pour dormir et manger. Enfin, un autre témoignage de l'isolement de Coober Pedy...ce n'est qu'en 1960 que cette communauté a eu droit à sa première école !

Pour nous, la richesse de Coober Pedy ne réside pas seulement dans ses opales, qui sont par ailleurs très belles, mais aussi dans ses collines environnantes, les Breakaways. une région de mesas et d'escarpements colorés que nous avons eu la chance de voir au coucher et au lever du soleil. WOW ! Qué color ! Tous les tons de jaune, d'orange et de pourpre s'y côtoient pour nous offrir des tableaux spectaculaires au beau milieu désert. Un autre coup de coeur pour nous !

Pour s'y rendre, il faut passer par l'étrange «Moon Plain», de la poussière de roche noire qui brille au soleil, on se croit vraiment sur la lune ! Un peu plus loin, on longe la «Back Fence», la clôture anti-dingo qui s'étire sur 5 600 km à-travers trois états, le Queensland, le New South Whales et South Australia. Cette clôture de 2 m de haut a été construite par les propriétaires de ranch pour protéger les immenses troupeaux de moutons du sud du pays des méchants dingos (chiens sauvages) du nord. Ces derniers ont en effet la réputation d'être féroces et de tuer par pur plaisir. La clôture avait aussi pour objectif d'empêcher les lièvres de venir brouter le maigre pâturage des troupeaux de moutons et vaches.

Coober Pedy et les Breakaways... quelle belle surprise de voyage  ! Nous y avons découvert des curiosités et des beautés exceptionnelles au milieu du désert !