POUR LIRE NOS AUTRES CARNETS DE VOYAGE, cliquez sur le lien ci-dessous

MacDonnell Ranges National Park (Northen Territories)

1er au 14 mai 2010

Nous faisons un court arrêt à Alice Springs question de regarnir le frigo et de faire le plein de diesel et nous voilà repartis vers le MacDonnell Ranges National Park. Nous visiterons Alice Springs au retour des MacDonnell.

L'oasis d'Alice Springs est située dans une vallée qui coupe en deux une formidable barrière de grès rouge s'étirant d'est en ouest sur 400 km de long et quelques kilomètres de large : les MacDonnell Ranges. La chaîne est formée d'une succession de massifs parallèles ondulés de 100 à 600 m de haut. Sculptés par les millénaires, ils sont traversés du nord au sud par de superbes canyons où s'écoulent, pendant la saison des pluies, torrents et cascades. À l'abri des vertigineuses falaises, ces gorges abritent, autour de trous d'eau permanents, une végétation très riche et une faune variée. Les aborigènes y ont localisé de nombreux mythes et nous y découvrons plusieurs sites de peintures rupestres.

On nous le répète encore ici, nous sommes chanceux de voir le désert si vert, il y a eu des pluies exceptionnelles cette année. Un «ranger» nous donne une statistique éloquente : il tombe en moyenne 300 mm de pluie par année dans les MacDonnell. Ils ont reçu récemment un coup d'eau de 200 mm en quelques jours et, à date cette année, ils ont reçu 700 mm de pluie ! Autant de pluie remonte à l'an 2000, 897 mm et auparavant en 1974, 816 mm ! Il nous explique de plus que la vie dans le désert n'est pas rythmée par les saisons mais plutôt par la pluie. Des plantes peuvent rester en dormance pendant des mois, voire des années, en attendant l'eau qui leur permettra de revivre et de se reproduire. Les grands eucalyptus rouges, qui vivent près des cours d'eau et qui ont des racines très profondes pour aller s'alimenter dans les eaux souterraines, se débarrassent de certaines branches pour concentrer leur énergie et survivre; partout, on voit des arbres avec des moignons cicatrisés, résultat de leur auto-amputation. Même les animaux évitent de se reproduire lorsque l'eau est rare, ils attendent des conditions favorables. Certains poissons se creusent un trou dans la boue et attendent le retour de l'eau. Ainsi, après une pluie, il ne faut pas plus que 3 heures à certaines plantes pour reverdir, d'autres prendrons quelques jours mais chose certaine, c'est une explosion de vie qui apparaît dans le désert après la pluie et c'est ce que nous avons eu la chance d'observer !

Pour nous, en plus de jouir de paysages exceptionnels, cette quantité d'eau a ajouté quelques imprévus à notre découverte du désert : ici, c'est une route inondée qu'il faut sonder pour voir si elle est passable, là, une section de sentier qui est devenue un lac, on a le choix, se mouiller ou grimper dans la falaise pour poursuivre, ailleurs, une belle plage au bord d'un étang où il fait bon se baigner et se faire dorer au soleil !


Autre surprise... les écarts de température; bien sûr nous sommes en automne et loin des 450C qui sévissent ici en été; le jour, il fait entre 23 et 280C mais les nuits peuvent être très froides, 4-60C, heureusement nous avons du chauffage dans notre motorisé !

Enfin, nous avons pu observer le kangourou rouge, typique des Territoires du Nord, le plus grand marsupial au monde ! Quel bel animal !