Chameaux sur la plage de Broome au coucher de soleil |
C’est avec plaisir que nous retrouvons la mer à Broome sur la côte ouest du pays baignée par l’Océan Indien. Cette mer verte-turquoise est calme à ce temps-ci de l’année; de grandes plages la bordent en plusieurs endroits, certaines ont même plus de 130 km de long.
Broome (14 000 hab.) est un oasis au cœur du désert et au bord de l’océan. À la fin des années 1800, il doit sa fortune à la pêche perlière (récolte de la nacre) puis aux immenses ranchs bovins. Aujourd’hui, l’industrie touristique a remplacé celle de la perle même s’il subsiste quelques fermes perlières.
« En 1879, des plongeurs découvrent au large de Broome les plus riches bancs d’huîtres perlières naturelles de monde. Les armateurs anglais, les scaphandriers japonais et les marchands chinois déferlent. Des centaines d’aborigènes sont kidnappés pour travailler sur les bateaux. Le métier est dangereux, 900 plongeurs et marins perdent la vie. En 1913, le port compte 403 voiliers qui emploient 3 500 hommes. Broome fournit alors 80% de la nacre mondiale, utilisée principalement pour faire des boutons… ! »
Après s’être bien avitaillé et avoir procédé à quelques achats dont de nouvelles batteries de service, nous entreprenons notre descente vers le sud en longeant la côte ouest et l’Océan Indien. Malheureusement, la route, toute droite, est tracée à quelques 10 km de la côte de sorte que nous ne pouvons pas voir la mer; quelques pistes de terre nous y donnent parfois accès mais sans plus. Pour la première fois, nous trouvons le désert monotone… moins de couleur, pas de collines, pas d’arbustes, juste des touffes d’herbe et arbustes ici et là.
Après 450 km de ligne droite, nous tentons notre chance et bifurquons à droite vers la mer sur la piste de terre en direction de la réserve de Cape Keraudren. WOW ! Camping sauvage sur le bord de la mer, 3 autres motorisés seulement, presque seuls au monde sur le bord d’une plage qui fait plusieurs dizaines de km avec, en prime des dunes magnifiques qui nous donnent l’impression d’être en plein désert. Nous calons (!) nos pneus dans le sable et nous y resterons une semaine… de grandes marches sur la plage à marée basse, des excursions dans les dunes, baignades pour se rafraîchir, observation des oiseaux de rivage, lecture, montage photos et vidéos, on ne voit pas le temps passer…
Nous ne sommes pas pressés de descendre trop rapidement au sud, il y fait encore froid (15-20C le jour, 8 C la nuit !), c’est l’hiver au sud !